Légumes fruits reconnaissances

Cueillette de plantes sauvages

CUEILLETTE DE PLANTES SAUVAGES

 

Bref historique :

Nous étions de grands cueilleurs pendant des centaines de milliers d’années, avant l’arrivée de l’agriculture qui ne date que de dix mille ans environ. La tradition de la cueillette a perduré en parallèle de l’agriculture jusqu’au moyen âge, les riches commencèrent à se nourrir de fruits et de légumes exotiques, de produits raffinés et de viandes. Les plantes sauvages furent de plus en plus considérées comme la nourriture des pauvres, alors qu’aujourd’hui elles suscitent un intérêt grandissant, subliment même les plats des grands chefs et se trouvent à prix d’or sur les marchés.

Les différentes règles de cueillette :

LA PREMIÈRE ET LA PLUS IMPORTANTE RÈGLE DE CUEILLETTE SELON MOI :
– ÊTRE SÛR À 100% D’AVOIR BIEN IDENTIFIÉ LA PLANTE
  • Il n’y a que très peu de plantes mortelles mais il est important de savoir les reconnaître afin d’éviter les confusions (exemple : une gentiane avec un vératre ou dans la famille des « apiacées » on pourrait confondre le cerfeuil des bois avec la grande ciguë). Il est donc judicieux d’apprendre à reconnaître les plantes dangereuses de nos régions.cigue

    Grande ciguë

    cerfeuil des bois

    Cerfeuil des bois

     

  • La meilleure façon de procéder est de se rendre sur le terrain avec des connaisseurs et des livres spécialisés (cf. flores de Bonnier, guide des plantes sauvages comestibles et médicinales de Delachaux et Niestle, guide des plantes comestibles et toxique de François Couplan, le Régal végétal de Francois Couplan, Phytothérapie de Jean Valnet …). Commencer seul avec des livres est compliqué et beaucoup de confusions sont possibles.
  • Veiller à ne pas cueillir de plantes rares, dans des zones de végétations spéciales (tourbière…), isolées, en nombre très restreint ou malades.
  • Cueillir délicatement la plante entre l’ongle du pouce et l’index ou avec des ciseaux pour éviter de les déraciner.
  • Cueillir uniquement les parties dont on a besoin en ne prélevant pas plus d’un tiers de la station et en laissant les plants les plus forts pour que leur cycle de vie et de co-évolution avec l’écosystème ne soit pas entravé.
  • Éviter les plantes proches de lieux pollués tels que les bords de routes, décharges, champs ou jardins cultivés en non-bio ainsi que celles qui ne nous paraissent pas saines, recouvertes de champignons ou autres parasites et imperfections)
  • Si la plante entière, avec racine est prélevée, faire une division de racine sur place lorsque c’est possible et la replanter.
  • Cueillir avant les tontes et débroussaillements et aussi lorsqu’une zone va être rasée pour y construire des bâtiments, ou après des tailles de branchages pour récupérer le bois, les bourgeons et parfois les fruits destinés à la décharge.
  • Rentrer en relation avec elles par nos sens, les toucher, les sentir, les observer, les goûter si vous êtes sûr de leur identification et de la propreté du lieu, pour cela c’est toujours plus sûr au dessus de 50 cm environ.
  • En fonction de la zone géographique et de la fréquentation humaine et animale, un nettoyage plus ou moins approfondi sera recommandé si vous voulez les manger crues, au moyen par exemple d’eau vinaigrée, une part de vinaigre pour neuf parts d’eau. Pour augmenter l’efficacité et si la zone est plus fréquentée, une idée serait d’y rajouter une cinquantaine de pulvérisations d’un mélange contenant environ 5 gouttes d’huile essentielle d’Origan compacte, pour 200 ml de vinaigre en veillant cependant à ne pas les laisser tremper trop longtemps pour éviter de perdre trop de vitamines hydrosolubles. Certains parasites (comme l’échinococcose et la douve du foie) nécessiteraient une cuisson. Il est donc préférable de se renseigner sur les zones à risque, bien que les cas de parasitose soient rares, et que les personnes en contact avec des animaux de compagnie soient les plus exposées à ce type de risques. Sachant que le risque zéro n’existe de toute façon pas, même sur les légumes du marché, il s’agit de rester vigilant, sans pour autant s’angoisser ! Pour éviter les infections en tous genres, il est important de renforcer son terrain, sa vitalité et son système immunitaire par une bonne hygiène de vie.

Cueillette de racines :

  • Annuelles à l’automne
  • Bisannuelles (ex : bardane) automne de la première année, mais acceptable jusqu’au début du redémarrage de printemps avant que les parties aériennes n‘apparaissent.
  • Vivaces (grande aunée, valériane), automne à partir de la 2ème ou 3ème année, mais acceptable au printemps avant que les parties aériennes n’apparaissent, voir en été selon Fournier pour la benoîte par exemple. Pour les vivaces on pourra aussi cueillir au besoin.
  • Versez un ou deux arrosoirs d’eau sur la plante la veille si possible pour rendre la terre plus facile à travailler et pour éviter d’abimer la racine.

Cueillette de fleurs :

  • Les ramasser lorsqu’elles sont à peine ouvertes. Certaines fleurs d’astéracées (arnica, eupatoire, solidage, etc) continuent d’évoluer une fois coupées, donc les ramasser en boutons.

Cueillette de feuilles :

  • Pour l’usage médicinale, se ramassent en général lorsque les sommités commencent à fleurir (présence de composants actifs dans la partie haute de la plante)
  • Pour l’usage alimentaire, privilégier les jeunes feuilles tendres pour une meilleur digestion et des goûts plus agréables.

Nettoyage :

  • Feuilles et fleurs : Étaler sur une claie afin de faire partir les insectes. Ne pas passer à l’eau une fois coupées. Si la plante est vraiment sale, aspergez-la et laissez la sécher quelques jours avant de la couper
  • Racines : laisser tremper dans l’eau pour enlever le plus gros de la terre. Brosser avec une brosse à légumes ou une brosse à dents lorsque délicates puis éponger.

Séchage :

  • Par bouquets têtes en bas.
  • Sur une claie de séchage
  • Sur une grille de pâtisserie
  • Sur des cajettes, que l’on peut empiler les unes sur les autres lorsque l’on manque d’espace.
  • Avec un déshydrateur
  • Sur le radiateur
  • Au four à 40 degré.
  • Dans un lieu assez sec et aéré, à l’abri du soleil, les espèces différentes non mélangées
  • On cueillera les plantes non mouillées et seulement les parties que l’on garde.

Conservation :

  • S’assurer tout d’abord de l’état de déshydratation (la plante doit s’effriter ou être cassante pour les racines)
  • La plante doit être conservée entière (racines en morceaux d’environ 5 cm) et réduite en poudre au besoin soit au dernier moment soit la quantité nécessaire à une cure de maximum 3 semaines. Elle se conservera mieux et cela limitera l’oxydation.
  • Sacs en papier pour une circulation de l’air et l’é́change d’humidité.
  • Bocaux, empêchent l’humidité de rentrer (intéressant pour les plantes riches en mucilages).
  • Bocal transparent est une belle manière de présenter les plantes (mais ne filtre pas les Uvs), on les choisira donc en verre coloré ou opaque.
  • Toujours dans un endroit sec.

Matériel pour une cueillette variée :

  • couteau
  • Sécateur
  • sac en tissu
  •  Scie portable (branches)
  • Pelle portable pour les racines profondes

 

Je vous souhaite de joyeuses cueillettes dans la nature !

La famille de la carotte, les confusions possibles

Dans cette vidéo, vous allez découvrir la famille de la carotte : les Apiacées dans laquelle on retrouve également, les cerfeuils, le fenouil, le persil… Bien connaître cette famille est utile et permettra aux botanistes cueilleurs que vous êtes d’éviter les confusions possibles, entre les plantes mortelles des plantes comestibles.
Alors découvrez-vite pourquoi « s’il y a des poils c’est au poil ! » !

 

Carotte sauvage

Le chêne, contre la baisse de libido et le surmenage

CHENOPODE BLANC

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Courgettes

Fraises

Menthe

Menthe conserver et utiliser

Conserver et utiliser la menthe du potager

 

 

juin 19, 2017

Conserver et utiliser la menthe du potager

 

 

Rien ne remplace le parfum de la menthe fraîche. Elle se récolte le matin juste avant son utilisation pour profiter pleinement de ses arômes. Elle agrémentera ainsi de nombreux plats estivaux, les salades et autres taboulés ainsi que le fameux thé vert.

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Quand récolter la menthe ?

La menthe se récolte, selon les besoins, du printemps à la fin de l'été.
Récolter les feuilles de menthe de préférence le matin. Couper les tiges justes au-dessus de deux feuilles, cela permettra à la plante de se ramifier et de produire de nouvelles feuilles bien tendres.
Il est aussi possible de conserver de la menthe en pot pour une culture en intérieur. Placer à la maison dans un emplacement très lumineux pour une consommation hivernale au fur à mesure des besoins. Mais commençons par la récolte, coupez les tiges au jardin et vous pouvez rentrer à la cuisine.

 

Après avoir soigneusement lavé votre menthe à l’eau claire, détachez toutes les feuilles. Essayer de ne conserver que les plus belles, bien vertes. Dernière tâche un peu fastidieuse, disposez les feuilles une à une sur un linge propre ou un essuie-tout afin de bien les égoutter.

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Vous allez maintenant pouvoir faire le tri dans votre récolte. Pour mon expérience j’ai classé mes feuilles en 3 catégories:

Les petites: idéales pour créer des glaçons

Les moins belles, abimées, tachées: Une fois séchées, on ne remarquera plus ces petits défauts

Les plus grandes et les plus « belles »: direction le congélateur

 

De ces 3 classes, on peut alors distinguer 3 modes de conservations différents.

Les glaçons de menthe fraiche

 

La création de glaçons avec des herbes fraiches est une technique que j’utilise déjà depuis longtemps avec les aromatiques « classiques » (ciboulette, persil, coriandre ou basilic). Elle est très facile à mettre en oeuvre. Placez tout simplement quelques petites feuilles (entre 5 et 10) dans un compartiment du bac à glaçons, remplissez avec de l’eau et mettez au congélateur.

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Pour ne pas monopoliser vos bacs à glaçon, « démoulez-les » et conservez-les dans des sacs de congélation.

La menthe séchée

Le séchage est une méthode de conservation utilisable avec une grande quantité de végétaux. Pourquoi la menthe ferait-elle exception? La technique est exactement la même que celle que j’avais essayée il y a quelques jours pour le séchage de la camomille.

 

Après quelques jours les feuilles vont s’assombrir et s’enrouler sur elle-même, c’est tout à fait normal. Ce sera le moment de les mettre en bocal en verre. Attention, elles seront alors très cassantes, manipulez-les avec précaution.

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Même si l’odeur ne laissera aucun doute sur le contenu, collez une belle étiquette sur le pot, ne serait-ce que pour identifier l’année de récolte.

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La menthe congelée

L’idéal pour congeler la menthe est de procéder feuille à feuille, pour ne pas qu’elles collent entre elles. Pour cela, disposez-les sur un plateau que vous mettrez au congélateur. Une fois que les feuilles sont bien dures, vous pouvez les conditionner en sac. Comme pour la version séchée, elles sont très fragiles à ce stade et cassent comme du verre, faites donc très attention!

 

Je n’ai pas la chance d’avoir un grand congélateur, je m’organise donc différemment. Je mets directement quelques feuilles (une dizaine) à plat dans un sac, je les congèle, puis j’en ajoute à nouveau d’autres et ainsi de suite… tout ceci dans le but de les garder le plus détaché possible.

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Voilà un mode de conservation « bonus » il est un peu différent des autres puisque vous ne pourrez pas le garder aussi longtemps (environ un mois au réfrigérateur).

 

J’ai trouvé pas mal de recettes sur internet, ne sachant pas trop laquelle était la meilleure, j’ai tenté ma propre expérience:

·         environ 30 grammes de feuilles fraiches

·         30cl d’eau

·         300g de sucre

 

Remarque: Si vous souhaitez faire une bouteille complète, multipliez les proportions par 2.

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Versez l’eau, le sucre et les feuilles dans une casserole, portez le tout à ébullition et laissez infuser 15 minutes. On ne peut pas dire que la recette soit compliquée :).

 

 

Pour ce premier essai, j’ai ajouté des feuilles de verveine citronnelle au mélange.

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Il ne reste plus qu’à filtrer et mettre en bouteille. Vous pouvez faire les deux étapes en une en plaçant un filtre à café dans un entonnoir, pressez les feuilles pour récupérer les dernières gouttes laissez refroidir et régalez-vous.

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Vous l’aurez remarqué la couleur n’a rien à voir avec le sirop du commerce, vous avez devant vous la version sans colorants!

Note après une première dégustation :
1 – C’est trop bon 
2 – La prochaine fois, j’ajouterai un peu plus de menthe.
3 – Je ne pense pas que la bouteille tiendra 1 mois… elle sera vide avant!

Comme évoqué en introduction, vous pourrez garder la préparation environ un mois au réfrigérateur.

Récolter les graines de menthe

Il est vrai que la menthe n’a pas de problème pour se propager très rapidement, la collecte des graines peut donc paraître superflue. Mais pensez à vos amis ou aux échanges que vous pourrez faire avec d’autres jardiniers.

 

Pour obtenir des graines, il faut que vos tiges soient garnies de fleurs.

 

 

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Faites un bouquet que vous suspendrez tête en bas, les graines tomberont toutes seules en séchant. La petite astuce consiste à mettre le bouquet dans un sac plastique pour éviter d’en avoir partout ;).

 

Les graines sont noires et très dures, faites le tri et laissez les restes de fleurs sèches de côté.

source : www.autourdupotager.com


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PLANTAIN

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Potimaron

Rhubarbe

Tomates

TREFLE BLANC

Trèfle_blanc

Le Sureau

Ces plantes qui nous soignent : Le sureau, c’est de saison !

Effets thérapeutiques, recettes de vin, de sirop, de confiture, c’est gratuit et c’est le moment !

Connu de tous, le sureau est cet arbre à fleurs mellifères qui se transforment en fin d’été en petites baies noires et qui pousse à peu près partout. Facile donc d’en trouver et d’en cueillir, même si vous n’en avez pas dans votre jardin. Fleurs, feuilles écorce tout est bon, pour vous soigner et aussi pour faire de délicieuses recettes. Encore un merveilleux don de la nature…

LE SUREAU NOIR – (SAMBUCUS NIGRA)

Aimé pour ses fruits et ses nombreuses vertus thérapeutiques, dédaigné pour l’odeur nauséabonde qu’exhalent ses feuilles lorsqu’on les écrase, le sureau noir a une place à part dans le cœur des hommes. Ce petit arbre a également un rôle important pour la faune à qui il offre de nombreux avantages…

Fiche d’identité

• Famille : Caprifoliacées
• Origine : Europe.
• Habitat : forêts de feuillus, mais aussi décombres où les oiseaux déposent les graines de sureau.
• Taille : petit arbre de 2 à 7 m.
• Feuilles : opposées, avec 5 folioles ovales, dentées, pétiolées de 5 à 10 cm de long.
• Fleurs : petites et blanches, regroupées en ombrelles.
• Fruits : baies noires, appréciées des oiseaux… et des hommes

Ce petit arbre, qui atteint généralement les 2 mètres, mais peut aller jusqu’à 10 mètres et vivre plus de 100 ans, est de la famille des Caprifoliacées (au même titre que le chèvrefeuille par exemple). C’est une espèce dite héliophile, entendez qui a besoin de soleil ou de demi-ombre pour vivre, vous n’en trouverez donc pas au cœur de la forêt mais plus facilement en lisière de bois, et communément dans les haies et sur les berges des cours d’eau.
Pour le reconnaître, rien de plus simple, vous y parviendrez même, et surtout, les yeux fermés… en effet, si vous frottez les feuilles dans vos mains, elles dégagent un parfum âcre et désagréable. Autre particularité de cet arbre, ces branches sont creuses, ce qui en fait un refuge de prédilection pour de nombreux insectes. C’est à cette particularité également qu’il doit son nom venu du grec sambûke, la flûte : son bois tendre et déjà creux étant idéal pour confectionner le dit instrument.

Généreux et prolixe, entre juin et juillet, le sureau noir donne naissance à de petites fleurs blanches très parfumées et à des fruits ayant l’apparence de baies noires et arrivant à maturité fin août.

Le sureau en charmante compagnie

fleur de sureau noirAvec autant d’arguments en poche, pas étonnant que le sureau noir soit parmi les arbres les plus « visités ».

Son feuillage dense et les nombreuses fourches qu’offrent ses branches en font un lieu de choix pour les oiseaux nicheurs.

Les abeilles sauvages et autres guêpes profitent aisément de ses rameaux creux… Bref, un véritable hôte de nos campagnes !
Les fleurs attirent, en outre, quantité de butineurs : abeilles, mouches, papillons… et les baies font le régal des fauvettes des jardins, des merles noirs, des grives, des rouges-gorges, des passereaux…

Le Sureau et l’homme

L’homme raffole également de cet arbre, et ce depuis des siècles. Les premières traces que l’on ait retrouvées de cette affection de l’homme pour le sureau remontent à l’âge de pierre ! Si, bien évidemment, la valeur gustative de ses baies est pour beaucoup dans cette histoire, ses vertus médicinales ne sont pas en reste. Preuve en est avec les multiples surnoms dont on l’affuble et qui se passent de commentaires : le protecteur du foyer, l’arbre aux fées, le pharmacien de la maison, etc.
Dès l’Antiquité, ses vertus thérapeutiques furent louées par Hyppocrate, le célèbre médecin grec. Il faut reconnaître que cet arbuste a un large spectre d’utilisation et que ces propriétés thérapeutiques se trouvent aussi bien dans son écorce que dans ses feuilles, ses fleurs et ses baies.

L’écorce :

Attention, il ne s’agit pas ici de l’écorce grise très structurée, visible à première vue, mais de la seconde écorce verte. Cette dernière est très riche en nitrate de potasse, en tanin et en acide valérianique. Autant de substances qui donnent à cette écorce des propriétés diurétiques et laxatives.

Utilisée en décoction, cette partie de l’arbre est conseillée, entre autres, contre la rétention d’urine, les rhumatismes, la goutte et les coliques néphrétiques.

Les feuilles :

fleurs sureau noirLes feuilles fraîches sont très riches en acide cyanhydrique, ce qui, à forte dose, peut les rendre toxiques. Utilisées raisonnablement, elles offrent néanmoins une palette impressionnante de « services ».

En cataplasme, elles apaisent les contusions et soulagent les maux de dents.

Elles sont utilisées également en cas de brûlures.

Seul inconvénient à leur décharge, les feuilles cuites dégagent une mauvaise odeur et sont amères. Un peu de miel dans la préparation permet néanmoins de passer outre. A noter enfin, qu’à peine récoltées sur l’arbre, les feuilles sont efficaces pour stopper les petites hémorragies nasales.

Les jardiniers retiendront que le purin de feuilles de sureau noir est également utile en jardinage biologique pour combattre mildiou et pucerons.

Ce purin aurait également le pouvoir de repousser les rongeurs (souris, mulots et campagnols).

Pour se faire, il suffit de laisser macérer 1 kg de feuilles pendant quelques jours, dans 10 l d’eau, et de le pulvériser dans son jardin.

Les fleurs :

Il y a deux manières de profiter des vertus de ces petites fleurs blanches et parfumées, soit en application externe, soit en les ingérant.

Dans le premier cas, en décoction elles ont des propriétés émollientes, calmantes et adoucissantes pour la peau.

En soin interne, les fleurs de sureau sont un parfait diaphorétique (elles favorisent la transpiration) et sont recommandées pour lutter efficacement contre les grippes, rhumes ou simple refroidissements.

baie sureauLes baies :

Outre le fait que ces fruits soient appréciés en confiture, ils renferment nombre de substances actives : glucoside, tyrosine, nitrate de potassium, carotène, différents acides…
Le rob, entendez le concentré du jus des baies de sureau, est reconnu pour ses propriétés sudorifiques, idéal donc pour soigner grippe, bronchite et autres toux rebelles.

Si ces qualités en font un arbre apprécié, sa faculté de se disséminer, avec le concours des oiseaux qui répandent ses graines, fait qu’il est honni par les agriculteurs dans les régions d’agriculture intensive…

Le sureau en cuisine

Confitures, vins, beignets, gâteaux… le sureau a évidemment sa place en cuisine.

Si les baies fraîches sont comestibles, leur propriété vomitive fait qu’elles sont à consommer avec modération. Le mieux est donc de transformer les fruits dès leur récolte, en les faisant chauffer, car ils ne se conservent que 48 heures environ. On les retrouve ensuite dans la composition de nombre de boissons, vins, limonades, sirops, etc..
A noter également, que le jus de sureau noir est un excellent colorant alimentaire et il sert également à fabriquer les encres alimentaires entrant dans la composition des estampilles utilisées pour identifier les quartiers de viandes en boucherie.

Les fleurs sont, elles, très prisées pour les desserts et ont reçu le titre de « vanille du pauvre » ! Elles se récoltent entre mai et juin et peuvent s’utiliser fraîches le jour même, ou se conserver plusieurs mois une fois séchées.

Sureau et légendes

sureau noir envahissantConnu depuis des siècles pour ses vertus médicinales, le sureau a tôt fait de hanter l’imaginaire des hommes. Pour terminer ce dossier, je vous propose un tour d’horizon sur les légendes et histoires autour du sureau noir.

  • Dans les traditions celtiques :Le sureau est l’arbre des morts. En effet, les druides confectionnaient avec son bois les flûtes leur servant à converser avec les âmes des disparus.
  • Dans la ChrétientéC’est à la branche d’un sureau noir que s’est pendu Judas, depuis ces baies sont petites et flétries par la honte.
  • Dans la mythologie nordique :Le sureau est consacré au dieu du tonnerre Thunar
  • Avec les fées :Une légende veut que chaque fleur de sureau soit en fait une fée venue se réfugier entre les pétales.
  • Tradition campagnarde :Il porte bonheur
  • Croyances populaires :Dormir sous le feuillage d’un sureau donne des rêves érotiques et charnels.
  • En Allemagne :Nos voisins d’outre Rhin lui attribuent le pouvoir de mettre fin à la stérilité d’un homme ou d’une femme.

Deux autres utilités « oubliées »du sureau:
Il a servi depuis des temps immémoriaux de borne végétale entre les lopins; son système de racines puissant le rend « indéplaçable », on peut le rabattre il repartira toujours. Et comme il éloigne les rongeurs,donne une bonne ombre, des fruits …il est idéal .
Ensuite le bois du tronc et des grosses branches « debouts », une fois fendues et rabotées a mesure font des manches très solides, légers, soyeux qui ne provoquent pas d’ampoules comme le frêne qui chauffe la peau.
Excellents pour les masses, les merlins, cognées, haches….
Petit rappel, les baies donnez-en aux poules ; elles adorent et vont donner des oeufs au jaune « rouge »

http://www.univers-nature.com/durable-co/flore/sureau-noir-51316.html

MAIS AUSSI : http://www.lepetitherboriste.net/plantes/sureau.html

http://www.creapharma.ch/tisane-sureau.htm

Recettes

SIROP :

Pour 1 L de sirop:
– 1L d’eau
– 20 fleurs de sureau (en bouquets, de taille moyenne)
– 1 citron
– 750g de sucre en poudre

Bien secouer les fleurs de sureau, ne surtout pas les laver pour ne pas enlever le pollen.
Détacher chaque fleur de la tige et les mettre dans une grande casserole.
Recouvrir d’eau et ajouter le jus et la pulpe du citron.

Mélanger et laisser macérer une nuit sous couvercle en remuant de temps en temps si possible.
Le lendemain filtrer et ajouter le sucre au mélange. Remuer.
Porter le tout à ébullition et maintenir à petits bouillons 2 à 5 minutes.

Transvaser dans une bouteille hermétique et fermer.
Laisser refroidir avant de déguster avec une limonade, du lait, de l’eau ou autrement.

http://rosenoisettes.blogspot.fr/2013/06/sirop-de-sureau.html

VIN DE FLEURS DE SUREAU

réambule : Cette recette de vin de fleurs de sureau donne un vin d’apéritif ou de dessert frais et liquoreux avec un petit goût de fleurs très agréable. Il est important de bien utiliser les fleurs du sureau noir, qui est un arbuste, et non les fleurs d’une plante herbacée (l’hièble) qui lui ressemble.

Recette Vin de Fleurs de Sureau :

Temps de préparation : 15 min + 32 jours de repos – Temps de cuisson : Aucun

Ingrédients pour réaliser un Vin de Fleurs de Sureau :

# 8 fleurs (ombelles) de sureau non fânées,
# 1 litre de vin blanc,
# 30 cl d’eau-de-vie de fruits,
# 180 g de sucre semoule

Préparation du Vin de Fleurs de Sureau :

1. Enlevez soigneusement les fleurs de sureau de la tige, les saletés et les insectes.

2. Mettez les fleurs et le vin dans un récipient non fermé et laissez reposer 2 jours dans un endroit frais en replongeant les fleurs dans le vin régulièrement.

3. Pressez les fleurs pour en retirer le jus et filtrez le liquide.

4. Mélangez le jus dans un récipient avec le sucre et l’alcool.

5. Mettez le vin en bouteilles avec leur bouchon et laissez-le reposer un mois ou plus avant dégustation.

Le vin de fleurs de sureau peut devenir pétillant au cours du temps, ce qui n’altère en rien ses qualités.

Un site dédié à de nombreuses autres recettes de vins à faire vous-même

http://recettevin.com/vin-de-fleurs-de-sureau.htm

UN SITE CONSACRÉ AU RECETTES A BASE DE SUREAU : http://recettes.de/sureau

 

Quant à la confiture, c’est simplissime… Vous obtiendrez un produit au goût subtil et parfumé qui ne vous aura presque rien coûté !

Vous pouvez la faire sous forme de gelée ou de confiture (plus rapide et plus dense)

Les baies sont mûres à partir de la mi-aoùt selon le lieu où vous vivez.  Choisissez des baies bien foncées et juteuses.

1kg de sucre de canne blond pour 2 kgs de baies.

1 jus de citron,

2 bonnes cuillères à café de poudre d’Agar Agar. (Cela permet de diminuer la cuisson des fruits et de mieux préserver les éléments nutritifs)

Prévoyez un moulin à légume manuel, Les peaux sont ainsi récupérées au fur et à mesure. N’hésitez pas à mouliner jusqu’à ce que plus rien ne s’écoule de votre ustensile, afin d’en perdre le moins possible.

Mettez un tablier et utilisez des linges de cuisines qui ne risquent rien. Le jus de baies de sureau tâche et il est très difficile à enlever.

Il est mieux de faire la confiture peu après la cueillette. Le parfum est mieux préservé.

1) Commencez la veille. Pesez vos baies pour calculer le sucre nécessaire. (1 livre de sucre pour 1 kg de baies)

2) Lavez les rapidement pour enlever la poussière.  Un trop long trempage nuit aussi à la saveur finale.

3) Égrènez les dans un grand récipient, ajoutez le sucre et réservez-les toute une nuit.

4) Le lendemain, moulinez les baies,  puis ajoutez dans cette purée le jus de citron et l’agar-agar.

Si vous voulez faire une gelée, tamisez cette purée afin d’obtenir un jus clair. Le mieux est encore cet appareil qu’utilisaient nos grand-mère :

5) Portez doucement à ébullition et faites cuire 20 minutes, en n’oubliant pas de prélever délicatement l’écume.

6) Versez dans des pots soigneusement lavés et essuyés avec un torchon propre  que vous retournerez immédiatement à l’envers. Stockez-les la tête en bas.

NOTA Personnellement, je préfère les confitures peu cuites. La consistance du fruit et sa saveur sont mieux préservés. Le problème des confitures peu cuites est la conservation.

Avant, je stérilisais mes bocaux, c’était galère et ne me garantissait pas totalement contre la moisissure.

Depuis, que je procède comme dit, je n’ai plus de problème de conservation,  je gagne un temps fou et j’économise de l’énergie…

Galadriel

La mineuse du marronier

Ronce

Ronce

La brume se dissipe et dévoile l’orée d’une imposante forêt de chênes qui surplombe un grand pré. Eparpillés dans les graminées, des pommiers et des pruniers attendent avec frayeur l’assaut des bois.

Ce moment suspendu entre deux camps, chênes d’un côté et fruitiers de l’autre, semble durer des heures. Et puis tout à coup, la charge est lancée! D’imposantes lianes barbelée s’élancent entre les troncs pour jaillir de la forêt, telles des cavalier de terreur à l’assaut de l’herbe frémissante. Le sol crevé par d’innombrables grenades de mûres noires explose en vertes étincelles de lianes pointues. L’avalanche de ronces impitoyables et tortillantes dévale la pente à toute vitesse. Dans la prairie, les arbres domestiques sont submergés par cette marée feuillue gainée de méchantes piques. Impossible d’y résister. La forêt à son tour dévale le talus et pousse la ronce plus en avant vers les lignes ennemies qui fondent comme beurre au soleil. Les chênes lancent leurs fruits, aidés des frênes et des érables. Partout, de jeunes pousses se dressent prêtes à monter dans les airs pour dévorer quelques grains de lumière oubliés. Le pré se réduit comme peau de chagrin, tandis que la forêt gagne du terrain. Et puis plus rien. Du grand pré dégarni, il ne reste que quelques pommiers redevenus sauvages entre hêtres et aulnes à la mine sévère. La forêt à repris ses droits et la ronce poursuit au loin son oeuvre, sous les ordres de la sylve.

Patience…c’est un film d’auteur

Belle fresque guerrière n’est-ce pas? Venez, il reste quelques sièges au premier rang! En tant qu’humain, nous avons droit à la version longue de cette épopée fougueuse. Le mouvement à peine perceptibles des végétaux nous donne un sentiment d’immobilité et de calme, alors que sous nos yeux dupés se joue tout un drame. Autant dire que pour faire durer le pop-corn, nous devrons nous rationner. L’entracte est dans 15 ans. Alors, en attendant de voir bouger la ronce, je vous invite à un petit tour d’horizon sur le sujet.

Tête de pioche…

La ronce prépare le terrain pour l’arrivée des arbres. Envahissante et têtue, une fois installée, elle suivra son plan quoi qu’il arrive. Entre ses piques acérées, poussent de jeunes essences, amoureusement protégées des herbivores. Les biches et autres cervidés doivent se contenter de verdure déclassée, tandis que renards et sangliers en font un refuge de prestige contre tous dangers à deux pattes. Les petits oiseaux et autres rongeurs s’y installent, tous gâtés par l’opulente table de mûres et de chenilles juteuses offertes aux plus véloces gourmands. A qui ne craint pas les piques, la ronce sait se faire généreuse!

Sévère et nourricière

En divine pourvoyeuse des bosquets, elle nous offre ses jeunes pousses en confits, ses feuilles fermentées font un thé délicat, et bien entendu ses fruits se cuisinent en mille préparations goûteuses. Les nombreuses vertus médicinales et gustatives font de cette plante une bonne et robuste compagne de jardin. Les grosses tiges épineuses bien sèches feront d’excellents repousse-chats, une fois posées sur les planches de culture. Il faudra cependant cadrer la plante pour ne pas voir déborder ses tiges plus qu’il n’en faut. Ces longues et nombreuses lianes penchées se marcottent allègrement une fois qu’elles touchent le sol.

Mais que faire alors de toute cette verdure? Faisons donc, par exemple, de beaux paniers tressés avec tout le surplus annuel! Voilà une activité bien plus attrayante que les colliers de macaronis et autres bricolages en kit à tata!

A cette ronce piquante et maternelle, véritable Walkyrie des lisières sauvages, faisons une guerre nourricière. Les dards acérés contre la gelée sucrée, un deal équitable qu’on ne saurait refuser…

ORTIE

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