Allaitement

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Adoption et montée de lait

La bonne conduite de l'allaitement dépend de la fréquence et la durée des tétées:
Le meilleur endroit pour un enfant est à côté de sa mère.
Ce contact permet à la mère de reconnaître le moment propice pour proposer le sein au bébé.


Une montée laiteuse a lieu après la naissance même si l’enfant ne tête pas le sein ;
cependant, il y aura plus de lait, et plus rapidement, si le bébé tête souvent, et longtemps.
Plus l’enfant tête, plus il y aura de lait par la suite : les tétées fréquentes facilitent l’induction des récepteurs à la prolactine dans le sein, ceci favorise un allaitement qui dure plus longtemps.


L’enfant devrait téter au moins de 8 à 12 fois par jour pendant les premières semaines de vie, à la demande, y compris la nuit.


Un premier contact en peau à peau avec sa mère favorise la première mise au sein ;
l’enfant est souvent éveillé juste après la naissance ;
si il n’y a pas de séparation d’avec sa mère, si l’enfant n’est pas baigné, mesuré, pesé etc., d’une part, il ne perd pas de chaleur, donc il ne dépense pas d'énergie (donc il perd moins de poids) ; et il retrouve les odeurs qu’il connait pour pouvoir trouver le sein plus facilement.

L’augmentation de la production lactée:
Il est toujours important de vérifier la mise au sein, de regarder la position du bébé, de discuter avec la maman concernant la durée et la fréquence des tétées etc. ;
Afin de s’assurer que la tétée se passe bien.


Pour cela, il est nécessaire d’accepter de prendre du temps !
Le plus souvent, il suffit de corriger la position du bébé et d’augmenter le nombre, et la durée des tétées, pour stimuler une production suffisante de lait, pour une prise de poids optimale du bébé.


Cependant, il existe des situations où l’enfant n’arrive pas ou ne peut pas téter correctement :
par exemple un enfant qui se présente avec un ictère et qui est fatigué, un enfant de petit poids, prématuré, un enfant hospitalisé.
Par moment, la femme peut manifester une production lactée qui est retardée ou insuffisante (par exemple en cas de césarienne, une réduction mammaire).L’utilisation du tire lait peut être utile dans ces situations pour stimuler la production de lait.

Le suivi des premiers jours:
Age 
J1(0 à 24H) / Volume de l’estomac (ml) : 5-7 ml / Sécrétion lactée : 25-56 (ml/jour)  selles 1 fois méconium


J2(24 à 48h) / volume estomac : 10-13 ml / sécrétion lactée 113-185 (ml/jour)  / urine : 2 fois ou plus / selles : 0 fois ou méconium/selles de transition


J3(48h à 72h) / estomac : 22-27 ml / lait : 200 ou plus (ml/jour) / 2 à 5 selles de transition ou jaunes
J4(72 à 96h) / estomac : 36 - 46 ml/ urine : 5 à 6 couches / 2 à 5 selles jaune d’or


J5(96 à 120h) / estomac : 43-57 ml / lait : 600 ou plus / urine : 5 à 6 couches / 2 à 5 selles jaune d’or


Les signes à surveiller les premiers jours
- Une perte de poids de plus de 7% à J2
- Une perte de poids après J3
- La présence de méconium après J4
- Un nourrisson irritable, qui est agité, ou bien endormi, ou qui refuse de téter
- Peu ou pas de déglutitions audibles
- Des mamelons irrités ou douloureux
- Un engorgement des seins qui n’est pas soulagé après la tétée
- Pas de reprise de poids à J5
- Poids de naissance pas repris à J10

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Mon enfant

En quoi le lait maternel est-il supérieur (au lait infantile) ?

January 29, 2018

Le lait maternel assure la croissance et le développement optimal du nourrisson tout en le protégeant des éventuelles infections. C'est l'aliment le plus sain et le plus complet qu'une mère puisse donner à son bébé. Mais en quoi est-il vraiment différent du lait infantile ? Quelle est la composition du lait humain et pourquoi est-il fondamentalement supérieur au lait en poudre ?

1. La composition du lait maternel (comparé au lait infantile)

 

Le lait maternel est spécifiquement adapté aux besoins particuliers du petit humain qui naît avec un sytème immunitaire immature. C’est un liquide très complexe, frais et 'vivant' qui a de nombreuses propriétés biologiques. Il comprend des milliers de constituants dont la très grande majorité ne peut (et ne pourra jamais) être reproduit artificiellement! ll se compose de cellules vivantes, de cellules souches, de globules blancs, de facteurs immunitaires, de facteurs anti-inflammatoires et d'anticorps qui protègent le bébé des infections et qui stimulent son propre système immunitaire. 

 

Le tableau ci-dessous sur la composition du lait maternel est destiné à la formation des professionnels de la santé au Canada. Sans être biochimiste, on y constate facilement la supériorité biologique du lait humain par rapport au lait artificiel. Cette liste n'est d'ailleurs pas exhaustive : de nombreux composants du lait humain n’ont pas encore été identifiés !

 

Vous pouvez télécharger le tableau en format PDF (plus lisible) en cliquant sur le lien suivant

 

La composition du lait maternel varie dans le temps, au cours de la journée, au cours de la tétée et pour répondre aux besoins spécifiques de chaque enfant.

 

Le lait maternel se compose principalement :

​(Sources : 'Le lait maternel : composition nutritionnelle et propriétés fonctionnelles' de M. Tackoen et 'NaitreetGrandir')​

  • de protéines non allergènes, faciles à digérer et nécessaires à la croissance et au développement de bébé. Leur teneur en est naturellement faible car elle est adaptée au besoin spécifique du bébé dont le cerveau à surtout besoin de sucres (glucides). La plupart de ces protéines sont actives et ont des rôles fonctionnels essentiels ! Certaines d’entre elles aident à tuer les bactéries et d’autres sont capables d'identifier les pathogènes. Le lait maternel contient une vingtaine d'acides aminés (constituants les protéines) qui permettent l’assimilation des lipides et participent à la construction du cerveau. 

  • de glucides (sucres) et de gras (lipides) qui fournissent l’énergie nécessaire aux cellules du bébé et qui influencent le développement du tissu cérébral (cerveau) et de la vision. Le lait maternel mature contient 75 g/L de glucides, dont 63 g de lactose et 12 g d'oligosaccharides. Ces derniers sont des sucres rares et très spécifiques dont le rôle est de protéger l'estomac de bébé contre les agressions bactériennes. Le lait maternel en contient un nombre extraordinaire (environ 130 différents) alors que le lait de vache en contient très peu. Les lipides du lait maternel sont constitués à 98 % par les triglycérides, des graisses qui jouent un rôle essentiel dans la formation du cerveau, l'acuité de la vision et la synthèse d'hormones. Le lait humain contient également des phospholipides (principaux constituants des membranes cellulaires) et du cholestérol, bénéfique au niveau cardio-vasculaire et cérébral.

  • de vitamines et de minéraux. Il est particulièrement riche en vitamine E, puissant agent antioxydant. La quantité de sels minéraux et d'oligo-élements est adaptée aux possibilités d'élimination rénale du bébé dont les organes ne sont pas encore à maturité. La concentration des oligo-éléments est très élevée dans le colostrum et ils jouent un rôle essentiel dans la constitution du squelette.

  • d’enzymes qui facilitent la digestion du bébé et l'absorption des graisses;

  • d’anticorps et de molécules antimicrobiennes qui aident le bébé à se défendre contre les bactéries et les virus;

  • d’hormones (insuline, facteurs de croissance épidermiques, prostaglandine, hormones thyroïdiennes, prolactine, neurotensine, ect... ) et de facteurs de croissance qui stimule la croissance et le développement du système digestif ainsi que du système immunitaire de l’enfant;

  • de cellules vivantes qui protègent le bébé des infections et qui stimulent son propre système immunitaire.

Les composants du lait maternel ont des liens d'interdépendances,  c'est à dire qu'ils fonctionnent ensembles et qu'il ne suffit donc pas de rajouter une ou deux molécules synthétiques dans le lait en poudre pour obtenir les mêmes effets. 

 

Dès ses premières heures de vie, le bébé allaité bénéficie d'une substance extraordinaire riche en protéines, en immunoglobulines, en vitamines, en sels minéraux, en oligo-éléments, en antioxydants et en agents anti-infectieux : le colostrum. Celui-ci joue un rôle de véritable vaccin qui protège le nouveau né des infections virales ou bactériennes. Il facilite et en protège également la croissance des organes, en particulier celle du tube digestif. Surnommé "l'or liquide", le colostrum est un véritable concentré de richesses prévu par la nature pour protéger le nourrisson et aucun lait artificiel ne peut le remplacer ! Dans ce contexte, prétendre que le lait infantile est 'parfaitement adapté' dès la naissance est totalement absurde. 

 

Rappelons que l'état nutritionnel et l’alimentation de la mère n’influencent pas le volume de lait produit et n’influencent que très peu sa composition (à l'exception de la composition et de la quantité en acides gras et de la concentration en certains micronutriments). 

De plus, contrairement au lait infantile, le lait maternel change de goût en fonction de votre alimentation participant ainsi à l’éveil gustatif de l’enfant.

 

Grâce à la composition idéale du lait maternel, les bébés allaités sont en meilleure santé ! De nombreuses études scientifiques attestent qu'ils ont une flore intestinale plus riche les protégeant des infections gastro-intestinales (gastroentérite, vomissements, diarrhées). Ils ont également un risque plus faible d’infection des voies respiratoires (rhumes, grippe) et de bronchiolites, de pneumonie et d'otites. Le lait maternel les protège aussi contre certaines maladies inflammatoires (l'eczéma, le diabète de type 1) et diminuerait leur risque d'obésité.

La bonne conduite de l'allaitement dépend de la fréquence et la durée des tétées:
Le meilleur endroit pour un enfant est à côté de sa mère.
Ce contact permet à la mère de reconnaître le moment propice pour proposer le sein au bébé.
Une montée laiteuse a lieu après la naissance même si l’enfant ne tête pas le sein ;
cependant, il y aura plus de lait, et plus rapidement, si le bébé tète souvent, et longtemps.
Plus l’enfant tète, plus il y aura de lait par la suite : les tétées fréquentes facilitent l’induction des récepteurs à la prolactine dans le sein, ceci favorise un allaitement qui dure plus longtemps.
L’enfant devrait téter au moins de 8 à 12 fois par jour pendant les premières semaines de vie, à la demande, y compris la nuit.
Un premier contact en peau à peau avec sa mère favorise la première mise au sein ;
l’enfant est souvent éveillé juste après la naissance ;
si il n’y a pas de séparation d’avec sa mère, si l’enfant n’est pas baigné, mesuré, pesé etc., d’une part, il ne perd pas de chaleur, donc il ne dépense pas de l’énergie (donc il perd moins de poids) ; et il retrouve les odeurs qu’il connait pour pouvoir trouver le sein plus facilement.

L’augmentation de la production lactée:
Il est toujours important de vérifier la mise au sein, de regarder la position du bébé, de discuter avec la maman concernant la durée et la fréquence des tétées etc. ;
Afin de s’assurer que la tétée se passe bien.
Pour cela, il est nécessaire d’accepter de prendre du temps !
Le plus souvent, il suffit de corriger la position du bébé et d’augmenter le nombre, et la durée des tétées, pour stimuler une production suffisante de lait, pour une prise de poids optimale du bébé.
Cependant, il existe des situations où l’enfant n’arrive pas ou ne peut pas téter correctement :
par exemple un enfant qui se présente avec un ictère et qui est fatigué, un enfant de petit poids, prématuré, un enfant hospitalisé.
Par moment, la femme peut manifester une production lactée qui est retardée ou insuffisante (par exemple en cas de césarienne, une réduction mammaire).L’utilisation du tire lait peut être utile dans ces situations pour stimuler la production de lait.

Le suivi des premiers jours:
Age 
J1(0 à 24H) / Volume de l’estomac (ml) : 5-7 / Sécrétion lactée (ml/jour) : 25-56 selles 1 fois méconium
J2(24 à 48h) / volume estomac : 10-13 / sécrétion lactée 113-185 / urine : 2 fois ou plus / selles : 0 fois ou méconium/selles de transition
J3(48h à 72h) / estomac : 22-27 / lait : 200 ou plus / 2 à 5 selles de transition ou jaunes
J4(72 à 96h) / estomac : 36 - 46 / urine : 5 à 6 couches / 2 à 5 selles jaune d’or
J5(96 à 120h) / estomac : 43-57 / lait : 600 ou plus / urine : 5 à 6 couches / 2 à 5 selles jaune d’or
Les signes à surveiller les premiers jours
- Une perte de poids de plus de 7% à J2
- Une perte de poids après J3
- La présence de méconium après J4
- Un nourrisson irritable, qui est agité, ou bien endormi, ou qui refuse de téter
- Peu ou pas de déglutitions audibles
- Des mamelons irrités ou douloureux
- Un engorgement des seins qui n’est pas soulagé après la tétée
- Pas de reprise de poids à J5
- Poids de naissance pas repris à J10