Notre cerveau évolue : les neurones crèent des liaisons entre eux au niveau des synapses, liaisons d'autant plus importantes que les situations qui les occasionnent se répètent. le bébé a une multitude de liaisons un potentiel important. Les liaisons diminuent et se renforcent avec l'âge.
Dopamine et "L'attention des adultes rend les bébés attentifs aux autres."
Le cerveau « Les Neurones et leur principe de plasticité neuronale»
LE CERVEAU
« Les Neurones et leur principe de plasticité neuronale»
Un neurone est une cellule nerveuse constituée d'un corps cellulaire d'où partent des prolongements plus ou moins ramifiés, les dendrites (voies d'entrée) et un axone (voie de sortie).
La communication entre les neurones est assurée par des jonctions particulières, les synapses.
Le corps cellulaire intègre les informations qu'il reçoit de ses voisins, il en fait la synthèse et, si la « somme » est suffisamment intense, le message est envoyé vers les centres nerveux.
La Plasticité neuronale :
La plasticité neuronale décrit la capacité d'un neurone à changer le type de réponse qu'il rend à une même stimulation (principe du Neurofeedback).
Un changement morphologique .- il s'agit de l'apparition, de la disparition ou de la réorientation de structures comme des dendrites, des épines dendritiques, voire d'axone. On observe cette plasticité par imagerie. On peut aussi mesurer les effets physiologiques de cette plasticité par l'utilisation de la technique de patch clamp en plusieurs endroits simultanément sur des neurones en contact.
Changement des propriétés électrochimiques de membrane.- Que cela soit celle des potentiels d'action le long de l'axone ou celle des potentiels postsynaptiques le long des dendrites, la propagation des signaux nerveux dépend de la composition de la membrane plasmique en canaux ioniques. Un changement de cette composition en canaux ioniques, qu'il soit qualitatif ou quantitatif, changera la manière avec laquelle le signal électrique se propage. Le changement des propriétés électrochimiques de membrane peuvent être à court terme, quand seul l'état des canaux ioniques est transitoirement modifié, ou à long terme, en général quand les canaux ioniques sont remplacés par d'autres. On mesure cette plasticité par des mesures électrophysiologiques.
…Pendant des décennies, les plus grands spécialistes du cerveau ont enseigné qu'une fois l'âge adulte atteint, le cerveau se « figeait » de sorte qu'il était impossible d'améliorer son fonctionnement.
Selon cette conception erronée et dépassée, chaque région du cerveau se spécialisait vers la fin de l'adolescence pour n'accomplir qu'une seule et unique tâche. Selon cette théorie, la carte du cerveau était dessinée dans une encre indélébile et chaque fonction était précisément localisable et figée dans un endroit précis.
Autrement dit, en somme, le destin des neurones d'un adulte est de perdre de l'efficacité et de dégénérer, en raison de la mort graduelle de nos cellules. Le déclin des fonctions cérébrales était inévitable et irréversible.
Des études récentes réalisées dans le domaine des neurosciences et de la neuropsychologie ont démontré que le cerveau est tout aussi malléable à 12 ans, qu'à 50 ans ou même à 70 ans.
En 2004, des chercheurs suédois ont publié dans la prestigieuse revue Nature Neuroscience une étude démontrant que l'entraînement du cerveau change l'anatomie et l'activité du cerveau. Des volontaires, soumis à un programme d'entraînement de la mémoire pendant cinq semaines, ont vu leur mémoire s'améliorer de manière importante. Une analyse par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), une technologie ultramoderne qui permet de scruter le cerveau en action, a permis de constater une modification anatomique du cerveau, ce qui explique l'amélioration de leur mémoire.
En Allemagne, d'autres recherches ont prouvé qu'un entraînement du cerveau ciblé permet de restaurer l'activité cérébrale et le fonctionnement cognitif chez des personnes ayant subi des lésions au cerveau. Une étude plus approfondie du cerveau des patients, effectuée grâce à deux puissantes techniques d'imagerie cérébrale - la tomographie par émission de positron et l'IRMf - a permis de constater qu'après un programme d'entraînement du cerveau adapté, la performance cognitive perdue s'est améliorée et les régions lésées du cerveau se sont réactivées, voire même, dans certains cas, régénérées.
En 2006, une étude américaine réalisée auprès de 2 832 personnes et publiée dans le Journal of the American Medical Association a révélé qu'un court programme d'entraînement du cerveau permettait d'accroître la performance de certaines fonctions cérébrales d'une manière telle que le cerveau était rajeuni de 10 ans, et que ces effets étaient encore évidents 5 ans après la fin de l'entraînement.
Ces technologies médicales et ces recherches en neurosciences nous ont fourni la preuve claire de la malléabilité et de la plasticité du cerveau adulte. Cette malléabilité du cerveau est due à la plasticité des neurones (neuroplasticité).
La plasticité neuronale peut être aussi définie comme la capacité des neurones à changer les connexions de leurs dendrites et de leurs neurites en pouvant faire de nouvelles synapses, ce qui signifie enrichir l'activité neuronale en donnant de la plasticité à la fonction du cerveau.
Un neurone. Une neurite correspond à tout prolongement du corps cellulaire d'un neurone. Il peut s'agir d'un axone ou d'une dendrite. Ce terme est fréquemment utilisé dans le cadre de la biologie du développement en parlant de cellules nerveuses immatures, notamment en culture, car il est alors difficile de distinguer les deux types de prolongements.
Les synapses sont des liens inter-neurones, de véritables voies de communication qui unissent deux ou plusieurs neurones de différentes régions du cerveau et leur permettent de communiquer ensemble rapidement et efficacement. Par l'entraînement, un seul neurone peut accroître de plusieurs centaines son nombre de synapses ce qui équivaut à transformer en autoroute à 4 voies ce qui était auparavant une ruelle à travers laquelle l'information devait circuler pour rejoindre une autre zone du cerveau. L'information circule mieux, plus vite, plus directement. La performance du cerveau s'accroît alors substantiellement.
La plasticité neuronale est un thème central en neurobiologie moderne, elle permet la rénovation permanente du système nerveux. Certaines fonctions motrices et comportementales qui ont été lésées par accident peuvent se réhabiliter par la formation de voies alternatives qui se substituent à celles qui ont été détruites.
Le cerveau est une cible de choix dans les situations de stress. Cette détérioration généralisée expliquerait en partie les problèmes de mémoire et de concentration dont se plaignent les personnes soumises à des stress prolongés ou en état de dépression chronique.
Ceci est une explication scientifique mélant les connaissances actuelles sur l'anatomie, la biochimie, les hormones et les cellules nerveuses.
Tous les mécanismes neurochimiques qu'il renferme sont mobilisés lors de l'activation des stratégies mises en œuvre pour combattre l'agression.
Le stress est perçu dans le cerveau par deux structures nerveuses importantes : le cortex et le système limbique.
Le cortex est fait de fines couches de cellules nerveuses localisées à la surface du cerveau. Il est impliqué dans l'analyse de nos perceptions, le mouvement musculaire volontaire, le langage écrit et parlé, la planification, l'organisation intellectuelle, les convenances sociales et les comportements.
Le système limbique, ou cerveau « émotionnel », est composé de différentes formations, dont l'hippocampe, les noyaux amygdaliens et l'hypothalamus, dont le rôle est de réguler et de contrôler les fonctions végétatives et endocriniennes.
L'ensemble constitue un réseau responsable de la gestion de l'émotion, l'apprentissage et la mémoire.
Lorsque l'individu perçoit un danger, ce cerveau « émotionnel » mobilise une série de réactions neurochimiques entraînant la sécrétion du cortisol, de l'adrénaline, de la noradrénaline, etc.) nécessaires pour répondre à la menace.
Dès que le danger du stress aigu s'estompe, l'hippocampe signale à la glande surrénale qu'elle peut ralentir la sécrétion de cortisol.
Lorsque le stress devient chronique, la sécrétion du cortisol se prolonge et l'hormone « intoxique » et agresse le cerveau. À tel point que la densité des cellules nerveuses dans l'hippocampe a tendance à diminuer. L'hippocampe perd de son efficacité dans le rôle de régulateur de l'activité de la glande surrénale, qui ne reçoit plus d'information cohérente de sa part.
La glande surrénale perd tout pouvoir de contrôle sur la production de cortisol, lequel, livré à lui-même, s'en donne à cœur joie et « intoxique » l'ensemble des organes avec lesquels il interagit.
Au niveau du cerveau, les dégâts se manifestent par la disparition des neurones.
L'intégrité du cerveau en est affectée à un point tel que l'aspect de certaines structures change au cours du temps. C'est le cas de l'hippocampe, dont le volume diminue dans certaines dépressions chroniques.
Cette détérioration généralisée expliquerait en partie les problèmes de mémoire et de concentration dont se plaignent les personnes soumises à des stress prolongés ou en état de dépression chronique.